Définition de SYMLIEN, IENNE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : su-pèr-b'

DÉFINITIONS

1
Orgueil avec faste et vaine gloire.
Assez et trop longtemps l'arrogance de Rome A cru qu'être Romain c'était être plus qu'homme ; Abattons sa superbe avec sa liberté
Si l'on ne se connaît plein de superbe, d'ambition, de concupiscence, de misère et d'injustice, on est bien aveugle
Il faut que l'extérieur soit joint à l'intérieur.... c'est-à-dire que l'on se mette à genoux, prie des lèvres.... attendre de cet extérieur le secours est superstition ; ne vouloir pas le joindre à l'intérieur est superbe
de Blaise PASCAL dans ib. XI, 3 bis.
Le lieu propre à la superbe est la sagesse ; car on ne peut accorder à un homme qu'il s'est rendu sage, et qu'il a tort d'être glorieux
de Blaise PASCAL dans ib. XXV, 181
Cependant de superbe elle a le coeur bouffi
de Thomas CORNEILLE dans Comt. d'Org. IV, 6
Hé ! mes amis, un peu moins de superbe
Un curé osa lui dire publiquement qu'il avait trois filles qui seraient causes de sa perte, la superbe, l'avarice et l'impureté : Hé bien, il faut s'en défaire, répondit Richard ; je donne la superbe aux Templiers, l'avarice aux moines de Cîteaux, et l'impureté aux prélats de mon royaume
de MILLOT dans Hist. de France, Philippe Auguste, année 1198

REMARQUE

1
Balzac et Vaugelas condamnaient superbe ; l'Académie, dans ses Observations sur Vaugelas, le borne aux matières de dévotion ; et Voltaire le rejette de la poésie noble. Mais il a triomphé de ces condamnations.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
La superbe d'icels chi tei haïrent, munte tutes hores
dans Liber psalm. p. 100
2
XVIe s.
Voilà la route [déroute] qu'eut M. d'Aussun plus pour une superbe de vouloir faire quelque chose grande, que non pour faute de coeur ni de conduite
de MONLUC dans Mém. t. I, p. 138, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. superbia ; espagn. soberbia ; ital. superbia ; du lat. superbia, de superbus (voy. SUPERBE 1).